Dans son discours prononcé à cette occasion, le colonel Randrianirina s’est adressé à l’ensemble du peuple malgache, aux représentants de la société civile et militaire, aux responsables religieux et traditionnels, ainsi qu’aux membres du corps diplomatique présents à la cérémonie.
« Le peuple malgache, a-t-il déclaré, aspire à une transformation profonde de la gestion du pays. Aujourd’hui marque une nouvelle page de notre histoire. » Il a rappelé que, malgré plus de soixante ans d’indépendance, Madagascar figure encore parmi les pays les plus pauvres du monde, une situation qu’il entend « corriger avec détermination et responsabilité ».
Le colonel Randrianirina a appelé à l’unité nationale et la coopération entre toutes les composantes de la société pour « restaurer la stabilité sociale et économique du pays ». Sur le plan des priorités, le Chef de l’Etat a évoqué la nécessité d’un plan d’urgence pour répondre aux problèmes les plus pressants, notamment ceux liés à l’électricité, à l’eau, la santé et à l’éducation. Il a également annoncé la tenue prochaine d’« ateliers nationaux » destinés à élaborer une nouvelle Constitution et une nouvelle loi électorale.
Soucieux de donner des gages de bonne gouvernance, le colonel Randrianirina a promis d’instaurer « une politique d’austérité » visant à réduire les dépenses publiques jugées excessives, tout en réaffirmant son engagement à garantir les droits fondamentaux, en particulier la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement.
S’adressant enfin aux partenaires internationaux, il a appelé à « un appui équitable et sincère » dans la mise en œuvre du programme de redressement national, affirmant vouloir bâtir « un climat propice aux investissements, stable et sécurisé ».
La Rédaction